GladVegane

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Et si c'était dés le départ...

Je m'interroge (ça m'arrive :p) souvent sur le fait de comprendre les raisons pour lesquelles, à un moment de sa vie, on oriente son mode alimentaire vers le végétarisme/végétalisme, ou bien on change son mode de vie pour aller vers le veganisme et pourquoi d'autres alors ne feront jamais cette démarche.

Quelles sont dans notre parcours de vie, les évènements qui ont fait que nous sommes interpellés sur cette cause plutôt qu'une autre ?

S'agit-il seulement d'une propension à la compassion plus importante que la majorité des gens ? Est-ce que ça tiendrait seulement à un trait de caractère plus prononcé que chez d'autres personnes ?

 

Avec le recul, pour ma part, je l'explique par un croisement de situations vécues dans l'enfance, par des rencontres qui paraissent insignifiantes au prime abord, mais qui finalement, comme un puzzle, toutes ces pièces rassemblées, ont fait de moi cette vegane que je suis aujourd'hui.

 

Je me souviens d'une certaine sensibilité étant gamine, en lien avec les animaux, qui était là et que je n'ai peut-être jamais perdu, même si je l'ai occulté durant une certaine période de ma vie...

 

Enfant, la vision des assiettes du repas, composées de viande rouge me dégoûtait.

Je détestais l'odeur du poisson.

Je détestais voir ma grand-mère cuisiner et vider les poulets, poissons pour le repas, qui alors devenait une corvée pour moi.

Le souvenir de grands repas "de fête" autour de rôtis et autres foies gras ne m'enchantait guère, loin de là.

A table, les plats principaux s'articulaient autour de charcuteries en quantité astronomique, viandes etc.

On m'a toujours forcé à manger "de tout", comme dans quasiment toutes les familles. Ceci donnait lieu parfois à des conflits et je me retrouvais souvent punie pour avoir refusé d'avaler certains produis carnés.

J'avais en horreur certains comportements de quelques membres de ma "famille" de sang, qui malmenaient les animaux dit "de compagnie".

Pour avoir passé la majorité de mes vacances scolaires à la campagne, j'ai pu cotoyer de prés des fermiers, et "leurs" animaux. J'ai vu des lapins tués, des vaches exploitées.

Je me souviens du cri des cochons massacrés, parce qu'à la campagne "c'est comme ça".

Je n'ai jamais apprécié assister à tout ceci, même si, à cette période, ma réflexion n'était pas du tout aboutie, je savais juste que je n'aimais pas ça. J'arrivais à faire des cauchemars la nuit.

 

J'ai croisé un prof au collège qui possédait une "éco-ferme", et qui avait reçu ma classe toute une journée pour nous faire rencontrer ses animaux.

Une femme dotée d'une pédagogie incroyable et d'un fort tempéramment que j'admirais beaucoup.

J'ai adoré cette journée, je me souviens de tous les moments où j'ai pu approcher de prés certains animaux.

Ce lieu était dédié à accueillir des animaux issus de sauvetages, et n'étaient pas exploités pour leur production.

J'ai également croisé des amis d'amis étant ado, une famille de végétariens.

 A l'époque, ces gens me paraissaient venir d'un autre monde. Ils vivaient entourés d'animaux récupérés de sauvetages. Leur maison entière était aménagée pour eux, jusque dans leur jardin.

J'ai mangé plusieurs fois chez eux, et j'ai beaucoup aimé partager ces repas dénués de produits animaux.

 

Je me demande souvent pourquoi je n'ai pas continué à être carniste, comme la plupart des gens aujourd'hui. J'aurais pu passer outre tout ceci, mais il n'en ai rien.

 

Aujourd'hui, je suis enfin moi-même.

 

 

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25/07/2013
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